Synthétiseurs analogiques pour le beatmaking ?
Comprendre la synthèse analogique et ses possibilités créatrices
11/20/20233 min read
Les bases pour utiliser les synthétiseurs analogiques
Tu vas trouver de nombreux articles sur le net pour expliquer en détail la synthèse analogique. Donc je vais aller à l'essentiel et pour les plus assidus il y a une large bibliographie sur ce sujet.
Ce que tu dois retenir c'est que pour avoir un son il faut un signal, qui dit signal dit VCO (Voltage-Controled Oscillator), un oscillateur. On y rajoute un filtre, le VCF (Voltage-Controled Filter) souvent le gros potard au milieu. Et pour finir la chaine basique un VCA (Voltage-Controled Amplifier), le volume quoi. On peut ajouter un LFO (Low-Frequency Oscillator) pour moduler le son, on adore ça, couplé avec le filtre par exemple. Et pour activer un son et bien il faut un clavier (trigger) et pour jouer sur la forme du son une enveloppe ADSR. On a désormais tout ce qu'il faut pour démarrer !
Schéma d'un synthétiseur analogique
Exemple du MOOG SUB37
Si on applique ce que l'on vient de voir sur un de mes synthétiseurs préférés et bien c'est très visuel !




Un peu d'histoire
La synthèse sonore a toujours joué un rôle crucial dans la production, en offrant aux compositeurs, producteurs et artistes un moyen créatif de concevoir et de manipuler des sons. Il existe différentes synthèses, analogique, FM, table d'ondes, soustractive…
Il ne faut pas confondre avec le type de synthétiseurs qui peuvent être analogique, numérique, un peu des deux, et pouvant embarquer différents moteurs de synthèses. Les premiers synthétiseurs étaient analogiques et ont connu leur âge d'or dans les années 70. On peut citer le Korg MS20, le Oberheim SEM, le Prophet 5, le ARP2600 par exemple. Ils sont, depuis quelques années à nouveau plébiscités par les musiciens et les producteurs, après quelques décennies de numérique et de virtuels analogiques. Les anciens constructeurs ont refait surface comme Sequential et Oberheim pour ne citer qu'eux.
Les synthétiseurs offrent une grande adaptabilité, permettant aux producteurs de son et aux compositeurs de créer des sons sur mesure pour s'adapter à un projet spécifique. Que ce soit pour une musique pop, une bande sonore de film ou des effets sonores pour les jeux, la synthèse permet d'ajuster le son en fonction des besoins artistiques.
Pour un synthétiseur polyphonique, c'est à dire pouvant jouer plusieurs notes en même temps et faire un accord, il faut donc plusieurs fois cette chaine, intégrer dans un même instrument, d'où le poids et le prix !
Ce qui rend très attractif les synthétiseurs analogiques comme le Moog Sub37, c'est selon moi, la facilité de manipulation en temps réel des paramètres sonores. Cela donne aux artistes la possibilité de moduler et d'ajuster les caractéristiques de leur son pendant la performance, ajoutant ainsi une dimension dynamique et naturelle aux compositions musicales.
Si l'achat d'un synthétiseur analogique reste élevé, compter 1500€ minimum et +3000€ pour les polyphoniques, la solution logiciel est très fourni et les émulations dépassent souvent les vrais, ARTURIA est une référence avec sa V collection. Je ferai un article sur les VST pour détailler et comprendre les différences entre les produits phares d'aujourd'hui. Pour quelques centaines d'euros tu as accès aux meilleurs de l'analogique.